Marionnettes à gaine
Spectacle

Mercredi 21 et jeudi 22 octobre 2015 - Paris

Marionnettes à gaine Taïwan - par la compagnie Jin Kwei Lo

Le théâtre de marionnettes à gaine est le plus vivant aujourd’hui à Taïwan. La compagnie Jin Kwei Lo est une troupe familiale demandée dans tout le pays lors des fêtes de temple et de village. Deux programmes différents seront proposés dans le cadre du Festival.

  • Mer 21 oct 2015 à 16:00 - Paris - Maison des Cultures du Monde
  • Jeu 22 oct 2015 à 20:00 - Paris - Maison des Cultures du Monde

Regards sur le théâtre d'ombres et de marionnettes de Taïwan
Taïwan fut longtemps considérée comme le conservatoire des arts traditionnels chinois et ceci est particulièrement vrai des marionnettes et des ombres qui ont de tous temps joué un rôle rituel important. Aujourd’hui encore, des troupes de marionnettes à gaine budaixi se produisent dans les temples des villes et villages de Taïwan tandis que des marionnettes à fils kuileixi pratiquent des exorcismes dans des endroits aussi insolites que les docks du port de Kaohsiung.

Mais non contentes de distraire les dieux et de chasser les mauvais esprits, les troupes de marionnettes et d’ombres divertissent aussi un public de tous âges dans les théâtres, les cours des temples, sur les places, dans les écoles, suscitant une communion jubilatoire à partir de vieilles légendes et d’opéras célèbres. Ici aussi, les plus jeunes ne résisteront pas aux burlesques poursuites et scènes de bataille bruitées par les tambours, les woodblocks et les gongs, et les plus âgés seront séduits par la virtuosité et l’élégance de la manipulation, la poésie des poupées vêtues de soie et des figurines de cuir délicatement colorées.

Pierre Bois

Le théâtre de marionnettes à gaine de Taïwan
Appelé zhangzhongxi (théâtre de la paume) ou budaixi (théâtre du sac de toile), le théâtre de marionnettes à gaine est le plus vivant aujourd’hui à Taïwan. Les marionnettes se produisent dans un petit castelet de bois doré ou de velours rouge, trois portes permettant de comprendre, par le jeu des entrées et des sorties, si les personnages restent sur place ou se transportent d’un lieu à un autre. Les marionnettes, de 20 à 30 centimètres, sont composées d’un sac de toile dans lequel le marionnettiste glisse la main et auquel sont fixés la tête sculptée dans du bois de camphrier, les pieds et les mains. De riches brocards et des coiffures interchangeables complètent le costume, permettant à chaque marionnette d’incarner différents personnages. Comme dans l’opéra, ceux-ci se répartissent en personnages masculins (shen), femmes (dan), visages peints (jin) et clowns (chou). L’animation se fait avec l’index pour la tête et le pouce et le majeur pour les mains ; les jambes se meuvent grâce au mouvement général de la marionnette. Chaque geste est longuement travaillé, mille fois répété, de sorte que ces petites poupées sont capables de manier un pinceau, un éventail, des armes, de jongler, et d’exprimer par leur allure générale tous les sentiments humains. Un petit orchestre se tient derrière le castelet. Un tambour de bois et un gong plat ponctuent l’action, soutenus par un grand tambour de bataille, des gongs et cymbales, une petite vièle et un luth en forme de lune. Les marionnettistes assurent les dialogues et le chant.

La Compagnie Jin Kwei Lo (ou Happy Puppetry Company) est une troupe familiale fondée en 1967 par madame Ko Chiang Szu-Mei. Elle est demandée dans tout le pays pour se produire dans les fêtes de temple et de villages. Elle a remporté plusieurs prix, dont le premier prix de la Ville de Taipei en 1998.

Pierre Bois

Deux programmes différents
Spectacle surtitré en français – durée 60 mn
Mercredi 21 octobre à 16h : « La Grotte du Nuage de Feu »
(d'après Le Voyage en Occident)
Le moine Tang San-Zang chemine vers l’Ouest en quête des canons bouddhistes. Un jour, il passe à proximité de la Grotte du Nuage de Feu où réside le démon appelé l’Enfant Rouge. Celui-ci a entendu dire que San-Zang est une réincarnation du Bouddha et qu’en consommant sa chair, on peut vivre plus de mille ans. Comment l’Enfant Rouge pourrait-il rater une si belle occasion ? Il fait donc prisonnier Tang San-Zang, mais doit finalement le relâcher sous les assauts conjoints des trois compagnons du moine, le roi des singes Sun Wu-Kong, le cochon Zhu Ba-Jie et Sha Wu-Jing.
Jeudi 22 octobre à 20h : « L’amour s’enflamme à la Fête des Lanternes »
Lors de la Fête des Lanternes, qui marque le passage dans la nouvelle année, un jeune lettré et une belle jeune fille rencontrent l’amour. Lin Chun-Fu et sa fille Lin Yue-Yun se promènent en admirant les lanternes quand elles se trouvent nez à nez avec Zhang Da-Chun, un play-boy très sûr de lui, qui, frappé par la beauté deLin Yue-Yun, lui fait immédiatement des propositions pressantes. Devant le refus offusqué de la mère, il n’hésite pas à enlever la jeune femme. Mais à ce moment survient Li Wen-Zhong, un jeune lettré expert en arts martiaux, qui intervient et arrache Yue-Yun des mains de son tortionnaire.

Informations pratiques

Dans le cadre du 19ème Festival de l'Imaginaire
Avec le soutien du Ministère de la Culture de la République de Chine (Taïwan) et du Centre culturel de Taïwan à Paris

Distribution

Ko Chiang Szu-Mei, marionnettiste, dir. artistique
Ko Chia-Tsai, marionnettiste
Ko Shih-Hung, marionnettiste
Ko Shih-Hua, marionnettiste
Chiang Yao-Tsung, luth sanxian
Chiang Chien-Hsing, flûte dizi, hautbois suona
Chu Nan-Hsing, tambours, vièle erhu
Lee Hui-Chen, gong

Autour du spectacle

// Paris, Maison des Cultures du Monde
Jeudi 22 octobre 2015 de 15h à 15h45
Atelier d'initiation à la manipulation des marionnettes à gaine animé par les membres de la compagnie Jin Kwei Lo
(à partir de 6 ans et jusqu’à 12 ans)
Tarif : 10 € par enfant, dans la limite des 20 places disponibles, les personnes accompagnant (2 personnes maximum par enfant) pourront entrer dans le théâtre pour observer.
Réservations exclusivement auprès de la Maison des Cultures du Monde au 01 45 44 72 30.